Arguments en faveur de l'existence de Dieu
(traduit depuis la version originale en anglais)
Apologétique
Deux opinions religieuses divergentes impliquent immanquablement le prosélytisme. Pourtant, la religion étant basée sur la foi plutôt que sur les preuves, la logique ou la raison, comment convaincre de la véracité de sa propre religion ? Celle-ci n’est, par définition, ni plus ni moins raisonnable que celle d’un autre. Si vous êtes en désaccord avec les préceptes d’une Eglise, rien de plus simple que d’en créer une nouvelle. L’absence de preuves pour justifier la « vraie » foi a ainsi conduit à la création de plus de 30 000 dénominations différentes pour le seul Christianisme, sans que rien ne puisse permettre d’adopter rationnellement l’une d’entre elles.
Au cours de l’Histoire, les tentatives de conversion impliquèrent souvent l’usage de la force et de menaces physiques ; « convertissez-vous ou subissez la colère des élus de Dieu ! » Et ce jusqu’à l’époque des Lumières qui vit l’avènement d’un changement important illustré par cette phrase :
- "Le créationnisme perdit son meilleur argument le jour où l’Eglise catholique cessa de brûler des gens sur les bûchers."
(source inconnue)
Le renouveau des Lumières coïncida avec l’émergence de difficultés nouvelles au sein d’une Eglise devant justifier ses positions théologiques. Tandis que la science étendait chaque jour davantage notre connaissance du monde, le domaine dévolu à Dieu reculait lui de plus en plus. Torturer et brûler vifs ceux qui osaient émettre des opinions différentes devint de moins en moins bien accepté, forçant l’Eglise et ses fidèles à trouver de nouveaux moyens de répandre leurs idées. L’apologétique était née.
L’apologétique est une discipline qui utilise la philosophie, les sciences, la métaphysique, l’histoire et différentes sources de preuves pour justifier des positions théologiques. Toutefois, les arguments apologétiques reposent souvent sur :
- des preuves minimalistes que les apologètes eux-mêmes n’accepteraient sans doute pas dans un débat extérieur à l’existence de leur dieu,
- l’utilisation de théories scientifiques préalablement déformées (épouvantails),
- des raisonnements métaphysiques confus ne reposant pas sur le monde réel, et
- la manipulation d’évènements ou de preuves historiques.
Il existe des arguments similaires visant à défendre l’existence de différents dieux pourtant incompatibles entre eux. Pourtant, si ces dieux peuvent tous être factices, il est par contre impossible qu’ils soient tous « réels » puisque mutuellement contradictoires. Par essence, même les arguments apologétiques les plus persuasifs se basent sur des biais cognitifs, des pensées magiques, des failles logiques ou sur des assertions non démontrées. Le fait que des théistes de différentes confessions utilisent des arguments identiques pour chacun de leur(s) dieu(x) plaide ainsi davantage en faveur d’une faille de raisonnement inhérente à la pensée humaine plutôt qu’en faveur de la validité de ces arguments.
Définition du débat théologique
Avant de s’engager dans un débat avec un théiste, tous les concepts impliqués dans ce débat doivent être clairement définis, notamment ce que chacun considère comme « Dieu ». Ceci empêchera par la suite que le théiste déplace les bornes du débat au cours de celui-ci, ou qu’il émette des oppositions sur la forme de « ce n’est pas de mon dieu » ou « ce n’est pas de ma Bible » dont on parle.
Objectifs du débat théologique
La discussion doit se révéler fructueuse et instructive. Il faut se demander auparavant quel est le but de la discussion ou du débat à venir. Avant le début de la discussion, les deux parties doivent donc impérativement prendre le temps de réfléchir et de s’entendre sur les objectifs de celle-ci. Ce n’est que de cette manière que l’on pourra tirer le meilleur de l’échange.
Il est malheureusement difficile de convaincre des croyants, malgré l’utilisation d’un argument logique décisif. La plupart restent ainsi fidèles à leurs convictions, excepté dans les cas où la foi repose majoritairement sur la raison et la logique. On adoptera donc une voie intermédiaire en cherchant à tirer profit des idées pertinentes émises par les deux parties plutôt que de se lancer dans une guerre de conversion. Cette dernière approche a prouvé à maintes reprises son inutilité pour convaincre des théistes d'abandonner leurs croyances.
Si les arguments logiques échouent à convaincre les théistes, ceci découle souvent du fait qu’ils n’aient pas été convertis à la croyance en un être divin par des arguments logiques. Cette « conversion » est souvent basée sur une expérience personnelle ou une conviction subjective qui ne peut être formulée en termes logiques. Une fois acculés, ceux-là même qui assurent baser leurs croyances sur un argumentaire logique admettent en général des biais fondamentaux à la base de leur croyance. Dans tous les cas, si un théiste affirme dans un premier temps que sa croyance se base sur une logique objective mais refuse ensuite dogmatiquement d’admettre l’échec de son argumentation, ou apparaît réticent à questionner ses croyances, il devient alors inutile de prolonger le débat.
Arguments théologiques majeurs
Arguments les plus fréquents
Arguments favoris des apologètes professionnels
Voir aussi